Les petits jardins et les terrasses sont aux grands jardins ce que les studios sont aux appartements : des lieux dont les dimensions réduites ne doivent céder en rien sur le confort, le bien-être, la beauté et le plaisir d’y vivre.
Les paysagistes ont à leur disposition pas mal d’astuces pour tirer parti d’un petit jardin. Il est possible de l’agrandir visuellement. D’abord en le cloisonnant. Ce n’est pas intuitif, car on aurait tendance à vouloir dégager l’espace pour le faire paraître plus large. En fait, en délimitant des espaces, on cache certaines parties à la vue, et l’imagination fait le reste…
Illusion d’optique
On peut aussi installer en limite de propriété des plantes dans les tons bleutés ou gris, aux silhouettes aériennes et « floues » (verveine de Buenos Aires, pérovskia, vitex…). On recrée ainsi le phénomène que l’on voit quand l’horizon est bien dégagé : ce qui est le plus lointain est le plus gris, le plus flou. Les limites du jardin deviennent alors moins présentes.
Un élément, deux fonctions
Autre astuce pour faire « disparaître » les éléments disgracieux, les peindre dans des teintes sombres, vert foncé, kaki, et même noir. On finit par les oublier. Enfin, on peut aussi les transformer en éléments forts de l’aménagement (la clôture devient tableau, le bois de chauffage élément de déco, point focal…), ou bien leur donner une seconde fonction (les assises servent de coffre, l’abri des poubelles supporte un mini-jardin).
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Créer un banc multifonctions
Ce banc adossé au mur et construit sur mesure est spécialement astucieux : une jardinière est intégrée à chaque extrémité. Au milieu, l’assise « canapé » se soulève pour donner accès à un espace de rangement. Jardinières, canapé et espace de stockage tout en un… qui dit mieux ? Et pour gagner encore quelques précieux mètres carrés, les jardiniers ont investi les verticales, en posant une étagère en hauteur, pour cultiver de la lavande en pot.
Construire un banc-abri bois
Ce grand canapé maçonné en angle, installé devant le brasero de jardin, accueille quelques stères de bois. Pour un effet esthétique réussi, il faut que toutes les bûches soient droites et exactement de la même longueur. Brûlez en premier toutes celles qui ne rentrent pas dans le moule (il y en a toujours un certain pourcentage dans le tas que vous vous êtes fait livrer !).
Stocker son bois sous un brasero
Ce brasero en métal avec étagère incorporée en dessous stocke aussi le bois de façon décorative. Il existe sur le marché différents modèles, de différentes tailles.
Les bûches, élément de décoration
Des caisses sont ici aménagées dans l’épaisseur de la cloison, pour stocker des bûches de 40 cm de longueur. Les casiers alternent avec des blocs de rangement, et des espaces vides, pour poser des pots ou des outils. L’ensemble compose un tableau géométrique très décoratif, qui devient le point fort de cette toute petite terrasse de ville.
Adopter l’acier Corten
Le panneau central plein, en acier Corten, est mis en valeur par les clôtures en lattes de bois peint et de bois laissé naturel. Tout le charme de l’ensemble vient du choix de deux largeurs différentes de lattes, qui allègent le rendu, et de la couleur bleu paon des deux panneaux. Notez aussi le raffinement du dallage et la simplicité des trois becs de fontaine, en laiton.
Créer un abri à poussette
Astucieux, l’abri à poussettes, caché derrière un arbre, sert aussi de cabane pour les enfants, qui y accèdent grâce à une échelle de côté. La petite porte d’entrée, incluse dans la clôture, permet d’accéder facilement au local.
Dissimuler l’abri à poubelles et vélo
Les abris à vélo et à poubelle n’ont pas « un physique facile ». Les peindre en noir va atténuer leur impact visuel. Pour peu que vous installiez des plantes sur le devant, ils finissent par se fondre dans le paysage.
Associer les pots de fleurs
Cet ensemble de potées fonctionne car il est cohérent : les couleurs sont assorties et il y a une hiérarchie : une grosse potée, un pot moins important et deux plus petits.
Oser les couleurs vives
Cette potée jaune vif ne choque pas l’œil car les plantes choisies sont en harmonie. À sa rondeur et sa hauteur répond la silhouette basse et gracieusement arquée des graminées. Et le petit oxalis jaune au pied, avec son feuillage pourpre, offre un contrepoint intéressant.
Utiliser les pots comme des scuptures
Ces deux immenses potées jouent ici plusieurs rôles. Elles sont décoratives, bien sûr, mais pas seulement. Elles ont aussi un rôle de sculpture, grâce à leur graphisme élégant. Elles captent les regards et deviennent un point focal fort.
Et dans un jardin où la pleine terre est rare, la terrasse occupant beaucoup de surface, elles permettent de cultiver de gros sujets, avec une bonne profondeur de terre.
Au sol, mariez plantes et dalles
Ici, les bandes de granit alternent avec des plantes tapissantes pouvant résister à quelques piétinements occasionnels. Elles sont volontairement posées de manière inégale, pour alléger visuellement l’ensemble. Népétas, lavandes, thyms et fétuques gris bleuté adoucissent les contours du passage.
Aménager un coin repas bien délimité
Le fait d’avoir marqué le seuil de l’espace dédié au coin repas délimite vraiment une « pièce » à part du jardin. Ce sont des briques en terre cuite pleines, dans les mêmes tonalités que le bois de la table, qui ont été choisies et posées surchamp.
Jouer avec les niveaux
Une bonne idée : installer des pavés de granit entre les larges dalles de pierre grise. Cela leur donne du relief et structure aussi l’espace en soulignant les « joints ».
Le gravier présente quelques atouts :son prix d’abord, moins pesant sur le budget que la pierre, sa capacité à laisser l’eau de pluie s’écouler dans le sous-sol sans ruisseler… et son bruit sous les pas, qui en fait une sonnette naturelle !
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